Quelques bouts rimés ...

Tout est dans tout... Et réciproquement !

lundi 14 juillet 2008

La Repentie

Ô flots que vous savez de lugubres histoires ...


Nos rivages du ponant souvent furent envahis
Par des hordes levantines et que la mer arrête
Ce fut le cas sans doute, cette tribu défaite
Sur les rives du Rhin trouva chez nous abri.

Son chef Grim Hard avait été occis
Au cours des combats, et sa vaillante veuve
Traversa le pays. Dans cette dure épreuve
Fut aidée par Guilhem qui régnait sur l'Aunis.

Ce dernier lui baîlla le lieu-dit de l'Alleu
Terre déshéritée battue par vents et pluies
Juste en face d'une île, commandant un pertuis,
Pour de nombreux bateaux, passage hasardeux !

Les fortunes de mer étant leur seule ressource
Et pressés d'acquitter leur taxe de séjour
Ils en vinrent à aider, un peu, la mer, pour
Naufrager les navires et remplir leur bourse !

Pour ce faire ils pendaient au collier de leurs ânes
Des fanaux allumés, et qui se déplaçant
Simulaient des mouillages. Les marins survivants
Survivaient pas longtemps: Paix à leurs pauvres âmes !

Mais je t'entends d'ici Ô mon cher lecteur !
Touriste qui s'acquitte de son droit de passage
Au pont de l'île de Ré, sous un ciel sans nuage
"Il nous casse les pieds avec ses naufrageurs"

Mais de cette falaise , sur ta droite , pas très loin
La veuve Grim Hard de là haut s'est jetée
Après avoir trouvé sur la banche, égorgé
Son propre fils mort, naufragé par ses soins !

Pointe de la Repentie , sous la lune blafarde
Là, d'où part le pont qui coupe le pertuis
Lorsque descend la brume, en automne, la nuit,
Pleure le repentir de la veuve Grim Hard !.

Bobi 07.08.

mercredi 9 juillet 2008

Chanson de mer


Refrain:

Capelle la bitte, embraque le mou
Et largue la bosse, la mer est à nous !

Allons affronter autour du Fastnet
Une mer indigne, des vents de tempête
Nous verrons alors l'oiseau Béligou
Voler en arrière, ramant comme un fou !

Mais vive l'escale, les belles bretonnes
Filles de la côte, ces sacrées luronnes
Nous accueillerons avec gentillesse
Des femmes et du vin et à nous l'ivresse.

Adieu la terre, adieu les femmes
Notre seule amante, la mer nous réclame.
A doubler la pointe, à prendre le vent
Tribordais de quart, à veiller devant !

Quand je serai mort Ô vous mes amis
Je veux des poissons partager le lit !
Je veux qu'à leur tour, ils fassent ripaille,
Enfin rassemblés dans la grande baille !

Bobi 07.08.