Quelques bouts rimés ...
Tout est dans tout... Et réciproquement !
jeudi 11 octobre 2012
L’automne sur le marais.
…….cry of the banshee….
La brume sur le marais étend son manteau gris.
Voici venue l’automne la saison nostalgique,
Paysages floutés ambiance magique
Le décor incertain, vieux arbres rabougris.
Et comme une fumée flottant sur la rivière,
Des filets de brouillard au contact de l’eau,
Font ces spectres livides au milieu des roseaux.
Les troncs d’arbres tordant leurs branches sur la vasière,
Comme des bronzes torturés de chez Giacometti.
Et dérivant sur l’onde, le fantôme d’Ophélie
Sa noyade annoncée, aux cris de la sorcière !
Ainsi meurt l’été en ce mois blanc et noir
Début d’une agonie se terminant l’hiver
Dans le brouillard du fleuve, ce cosmique encensoir !
Bobi 10 2012
dimanche 19 août 2012
Les amants de vérone.
Un cul-de-basse-fosse, des culs-de basse-fosse !
Connaissez vous l’histoire de Juliette Capulet
Qui vint s’unir un jour au jeune Roméo
Du clan des Montégu, un jour de rodéo
Dans la ville de Vérone aux anciens parapets.
Par le mal de Naples, elle fut contaminée,
Que le beau Roméo lui fila sans vergogne,
Au bout de quelques mois elle sentait la charogne,
Mais Roméo aussi, l’idylle terminée.
Les symptômes bien connus de ce genre de mal,
Firent que le couple fut désormais marginal,
Pustules chancre mou, les dents qui se déchaussent.
Vérole ! Qu’as-tu fait, de ces amants si beaux,
Habitant désormais des culs de basse fosse,
Qui avaient noms je crois, Juliette et Roméo ?
Bobi 08.12
samedi 21 juillet 2012
Les pource.
….pour-ce aimez moi cependant qu’este belle…On les nommaient les pources, souvenir de Ronsard ! Aujourd’hui je les eu trouvées toutes jolies La jeunesse pour les vieux, pleins de mélancolie Fait des disgracieuses , les cibles des vieux renards ! Le terme n’est pas flatteur pour ces adolescentes, Dans pourceau il y a pource ! Un hasard malheureux ! Et pour cette raison le terme fit long feu Mais on trouve aujourd’hui les expressions récentes Comme gourdace, boudin, j’en passe pour l’éreintage Qui ne valent guère mieux, pource avait l’avantage De citer les « Amours » de notre vieux galant Les jeunes d’aujourd’hui n’ont pas lu les ‘Amours’ J’aurais fait mon possible pour remettre dans le vent Un terme désuet, vieillot, au goût du jour. Bobi 07 2012
jeudi 7 juin 2012
L'oeil du rhino
…………….l’homme est un roseau pensant …..
J’ai, dans une autre vie, été un dur à cuire,
Je chassais en Afrique le gros rhinocéros
Animal connu pour son humeur féroce
Protégé par sa peau, un blindage de cuir !
Pour l’avoir, c’est dans l’œil qu’il convient de tirer.
Nourrissez le de choux gros comme des mamelles
Et puis le jour choisi, c’est des choux de Bruxelles
Que vous lui proposez. Vous traitant de taré :
ça des choux ! dira-t-il en montrant sa paupière
Mon œil ! Et vous saurez ce qu’il vous reste à faire
Ne perdez pas de temps : Tirez où il vous montre !
Mais ne le ratez pas car il est susceptible,
Et peut vous en vouloir d’avoir à son encontre,
D’inamicaux projets qu’il trouve inadmissibles.
Bobi 06/2012
lundi 28 mai 2012
Mâatkaré
……martelez, martelez, il en reste toujours quelque chose ! …
Rive du Nil, où sont les pistes des méharis,
Les multiples terrasses du temple d’hatshepsout,
Merveille des merveilles, chef-d’œuvre de Sénémout
Eclaboussent de blanc le Deir el Bahari.
Cette grande esplanade en sa forme carrée.
Dans la montagne de Thèbes balayée par le vent
Témoigne de ton passage il y a trois mille ans
Fille de Toutmosis, divine Mâatkare
Mais ton nom nulle part n’apparaît en ces lieux
De ce temple érigé pour le culte des Dieux
Ton passage ici bas soigneusement effacé,
Atteste ton emprise sur la Grande Maison.
Ta représentation, en tout lieux martelée,
Pour nous faire oublier que tu fus Pharaon !
Bobi 05/12
lundi 21 mai 2012
Cauchemar maritime
...et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir ..Pour son dernier mouillage dans le fleuve Achéron, Il a filé la chaine jusqu'à l'étalingure, Voilier métaphysique aux larges envergures, A l'ancre dans ces eaux surveillées par Charon. Désormais à l'abri des houles déferlantes Evitant dans la rade au rythme des marées, La flotille fantôme des nefs égarées Roule d'un bord sur l'autre, ses vergues pendulantes. La noire embarcation conduite par le nocher, Va quérir l'obole au milieu des rochers Péage obligé pour le dernier passage Cimetière marin où planent les goélands Habités par les âmes des défunts équipages Perpétuant la légende du hollandais volant. Bobi 04 12
lundi 7 mai 2012
3 K
….à H.Reeves …
Ô ! Mondes innombrables, amas de galaxies,
Soleils explosants en supernovae
Pépinières d’étoiles, poussières agrégés,
Pulsars à neutrons, monstrueuses toupies,
Trous noirs invisibles, dévoreurs de matière
Atracteurs sauvages, ces monstres boulimiques
Finiront-ils un jour en un gouffre unique
Un entonnoir mortel : Cosmique cimetière !
Au bout d’un bras spiral, de notre voie lactée
Tourne autour d’une étoile, un monde habité
Une fragile boule : petit vaisseau spatial.
Trajectoire circulaire, cercle répétitif
Où encore subsiste, dans le vide sidéral ,
Le rayonnement fossile de l’éclair primitif !
Bobi 05 12
mercredi 11 avril 2012
OMBRE FURTIVE
….à mon frère…
Dans ce théâtre étrange, dans cette comédie,
Tu as joué ton rôle comme le fait un acteur,
Quelques actes remplis de bruit et de fureur,
Et puis tu es parti mais sans avoir compris.
Car nul ne comprend à quoi rime la scène,
Que chacun doit jouer, tout au long d’une vie,
Ce livret, dont on dit qu’un fou l’aurait écrit,
Et qui n’a aucun sens : une histoire obscène !
Tu connais désormais l’envers du miroir,
Ce mystère effrayant que je crois entrevoir,
Sans doute le Néant, et sans formalité ,
Car peut-il exister une réponse valable,
A la grande question : Quelle finalité
Pour cette pauvre farce, écrite sur le sable ?
Bobi 04. 12
Dans ce théâtre étrange, dans cette comédie,
Tu as joué ton rôle comme le fait un acteur,
Quelques actes remplis de bruit et de fureur,
Et puis tu es parti mais sans avoir compris.
Car nul ne comprend à quoi rime la scène,
Que chacun doit jouer, tout au long d’une vie,
Ce livret, dont on dit qu’un fou l’aurait écrit,
Et qui n’a aucun sens : une histoire obscène !
Tu connais désormais l’envers du miroir,
Ce mystère effrayant que je crois entrevoir,
Sans doute le Néant, et sans formalité ,
Car peut-il exister une réponse valable,
A la grande question : Quelle finalité
Pour cette pauvre farce, écrite sur le sable ?
Bobi 04. 12
mardi 24 janvier 2012
VAMPYR.
Tu es belle ma sorcière, comme une cathédrale.
Ton étreinte mortelle aux plaisirs indicibles,
De ton corps diaphane, ma soif incoercible,
M’enchaînent dans ta demeure, humide, sépulcrale.
Mon reflet, au miroir, chaque jour faiblissant,
La brûlure du soleil sur mon corps blafard,
Et mes traits affaissés, comme ceux d’un vieillard,
De ma métamorphose stigmates angoissants !
Je suis si fatigué que je dors tout le jour,
Mais la nuit est à nous, à toi, mon fol amour,
Ma fiancée gothique, ma diablesse, ma goule !
Tu te nourris de moi par tes baisers ardents,
Et par deux petits trous c’est ma vie qui s’écoule :
Aux veines de mon cou, l’empreinte de tes dents !
Bobi 01/2012
Ton étreinte mortelle aux plaisirs indicibles,
De ton corps diaphane, ma soif incoercible,
M’enchaînent dans ta demeure, humide, sépulcrale.
Mon reflet, au miroir, chaque jour faiblissant,
La brûlure du soleil sur mon corps blafard,
Et mes traits affaissés, comme ceux d’un vieillard,
De ma métamorphose stigmates angoissants !
Je suis si fatigué que je dors tout le jour,
Mais la nuit est à nous, à toi, mon fol amour,
Ma fiancée gothique, ma diablesse, ma goule !
Tu te nourris de moi par tes baisers ardents,
Et par deux petits trous c’est ma vie qui s’écoule :
Aux veines de mon cou, l’empreinte de tes dents !
Bobi 01/2012
vendredi 20 janvier 2012
Walk with Moses.
J’ai, dans une autre vie, marché avec Moïse,
Menant le peuple Hébreux vers Tel-er-Retaba
Le long des eaux limpides du lac Zapouna
Dans l’épuisante quête de la terre promise.
L’armée de Pharaon levait dans le Sinaï
Une poussière épaisse sur ces chemins de roches
Poursuivant les hébreux à chaque instant plus proches
Arrêtés par le lac comme par une muraille
On vit alors Moïse en écartant les bras
Ouvrir dans les flots une route magique
Qu’emprunta aussitôt la horde hébraïque
Et lorsque Pharaon à son tour s’y risqua
La vague se referma sur lui et ses chevaux.
Noyant hommes et bêtes dans ce mouvant tombeau .
Bobi 01.2012
Menant le peuple Hébreux vers Tel-er-Retaba
Le long des eaux limpides du lac Zapouna
Dans l’épuisante quête de la terre promise.
L’armée de Pharaon levait dans le Sinaï
Une poussière épaisse sur ces chemins de roches
Poursuivant les hébreux à chaque instant plus proches
Arrêtés par le lac comme par une muraille
On vit alors Moïse en écartant les bras
Ouvrir dans les flots une route magique
Qu’emprunta aussitôt la horde hébraïque
Et lorsque Pharaon à son tour s’y risqua
La vague se referma sur lui et ses chevaux.
Noyant hommes et bêtes dans ce mouvant tombeau .
Bobi 01.2012
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