Quelques bouts rimés ...
Tout est dans tout... Et réciproquement !
dimanche 15 septembre 2013
Gregory
….No Man is an island….(J. Donne)
Année quatre vingt quatre , je crois le 16 Octobre
Fut noyé en Vologne un enfant de quatre ans
La chose n’est pas drôle, on trouve cependant
Aujourd’hui un public pour rire de cette opprobre !
On peut rire de tout au jour d’ hui, c’est certain.
Signe démocratique : liberté de la presse
Mais alors sans tabous, rions donc sans faiblesse ,
Si Grégory fait rire, il n’y a plus de frein !
Rire de Nagasaki, rire d’ Hiroshima
Fat man, litlle boy, essais en vraie grandeur
On peut rire aussi de crimes, sans pudeur :
Le massacre de Sabra, celui de Chatila !
Conflit serbo-croate, épurations ethniques
Génocide Arménien et la Shoa aussi ;
Pourquoi ne pas en rire, si la mort d’un petit
Est un sujet futile : Simple problème d’éthique !
Mais sur le plan moral, la mort d’un innocent,
Vaut la mort d’un peuple : Le doigt dans l’engrenage,
‘ L’Europe en est lésée ‘ : Le début du naufrage,
Rire de Grégory, c’est rire avec Satan !
Dors en paix petit homme, victime innocente
D’une sombre vengeance perpétrée par un fou
Que ce crime odieux, soit un sujet tabou,
Gardons sur cette affaire, l’ attitude décente !
Bobi 09.13.
jeudi 4 juillet 2013
Les voleurs de confitures
…….si le sel perd de sa force, avec quoi le salera-t-on ? (Mathieu 5.13)
Rive gauche de la Loire dans la banlieue de Nantes
J’ai gâché ma jeunesse et un peu ma santé
D’une sinistre geôle , pensionnaire obligé
Pour un adolescent : enfer digne de Dante !
J’ai eu froid, j’ai eu faim, et j’ai perdu mon temps
Dans des messes ânonnées , quotidiennement subites
Dans les saintes retraites, des bons pères jésuites
Qui ont réputation d’aimer bien les enfants !
Enseignement douteux, compétence suspecte,
Succès aux examens, statistiques truquées
Lavage de cerveau, ambiance plombée
Restriction mentale pour mensonges abjects
Mais ce que j’ai subi je peux le pardonner.
Par contre il est des choses qu’on ne peut oublier.
Pour un jeune garçon, il est des forfaitures
Qu’on ne peut accepter : Comme le vol récurrent
Au dépend des élèves, de pots de confitures
Expédiés par les soins de leurs chers parents.
Bobi Juin 2013
mercredi 5 juin 2013
Atlantique Nord .
Atlantique Nord.
J’ai connu un lascar, un vrai ‘Maître après Dieu’
Qui insultait la mer, lorsqu’elle était farouche
Aux ailerons de passerelle, l’invective à la bouche
Crachant vers les nuages, des jurons odieux.
Vielle carne disait-il, vas-tu bientôt finir
D’ainsi nous secouer, ta conduite stupide !
Te fais plus vieille encore avec ces grosses rides
Quel plaisir trouves-tu idiote à t’enlaidir !
J’ai vu souvent le temps commencer à mollir
Comme si le baromètre allait lui obéir ?
Et comme si l’océan devenait raisonnable
En lui obéissant comme ses matelots.
Ainsi faisait-il croire, cet homme redoutable,
A tout son équipage, qu’il commandait aux flots !
Bobi 05/13
L’île Eléphantine.
….à Mme Desroche Noblecourt…
Première cataracte, barrage d’Assouan.
La noria des felouques dans le courant du Nil
Promène les touristes croisant le long d’une île :
De l’île Eléphantine, carrefour de l’Orient !
Au dessus, le royaume des pharaons noirs
Grand lac cher à Nasser, refuge du vol des grues
Réserve d’énergie, régulateur de crues
Distribuant en aval, l’eau par ses déversoirs.
Temple de Philae, dédié à Isis
Œuvre de Nectanébo dans ce bel oasis
Reconstruit sur l’îlot tout proche d’aquilquia
Pour le sauver des eaux, montantes du barrage
Pour le plus grand plaisir du touriste qui a
Ce poème de pierre à joindre a son bagage.
Bobi 05/13
mardi 28 mai 2013
Défonce de la langue !
…que ton vers soit la chose envolée …
Plaisirs douloureux, adiction masochiste
D’un gracieux oxymore, formes dichotomiques,
Usages immodérés, de termes antinomiques
Pléonasmes, contresens, écriture anarchiste.
Hiatus, ennemi de l’allitération.
Aimable diérèse, pour le vers raccourci,
Exergue, introduisant la suite en rétréci.
Hyperboles, métaphores, versification !
Apocope, épiphore, chiasme, anacoluthe,
Syntaxe ésotérique, domptée de haute lutte
Suite parfois fumeuse, fantasmes incongrus,
Ce monde analphabète, habité de chimères
Exprime un volapuk nourri de coquecigrues
Absconse loghorrée, existence éphémère !
Bobi 05/13
jeudi 16 mai 2013
LES POULES DU CAP St JACQUES.
Nuits de Chine, nuits câlines, nuits d’amours !
Ami ! Te souviens-tu des filles du cap Saint Jacques
Qui grimpaient comme des chats, passant les écubiers,
La chaîne du mouillage, leur servant d’escalier,
Venues louer, pour manger, leurs corps Dionysiaques.
Pendant la remontée du fleuve vers Saïgon
Elles feront connaissance avec l’équipage.
Investissant le bord, cette troupe volage,
Ce charmant poulailler, pépiant dans son jargon !
Elles abusent alors, des cabines de douches
Peut être pour l’ hygiène , sûrement pour le plaisir.
Puis jouquées° comme poules, invitant à choisir,
Celle qui partagera l’amoureuse escarmouche !
Juste au milieu du fleuve, au niveau de la ville,
Une barque étale° le courant de rivière.
Sous l’exotique lune, elle semble immobile.
A une heure du matin, la troupe aviaire
S’affale dans la jonque venue le long du bord
Qui s’efface sur le fleuve, dans le reflet du port !
Bobi 05/13
°patois vendéen : jouquer ou monter à jouque
° étaler : compenser la dérive due au courant
samedi 16 février 2013
Sol y sombra
Le soleil de cinq heures éclabousse l’arène
Le fier matador avec sa quadrilla
Foule d’un pas martial le sable de la plaza
Saluant la présidence et la loge des reines
La musique des cuivres rythme le paseo
Les applaudissements de la foule complice
Venu en très grand nombre assister au supplice
Témoignant la ferveur des aficionados
Bondissant du toril le fauve exacerbé
Déboule dans le cirque chargeant les larges capes
Il va subir alors cet horrible handicap
L’énorme frustration de ne rien encorner.
Mais pour le fatiguer, on lui donne une cible
Un vieux cheval étique aveuglé d’un torchon
Monté par un gros homme armé d’un long bâton
Qui provoque au garrot une brûlure indicible.
Et puis c’est le ballet des fantômes volants.
Contacts insaisissables mais néanmoins pointus,
Les banderilleros de paillettes vêtus,
Accrochent dans son cuir de curieux ornements.
Puis la cible se fixe : un chiffon écarlate,
Lui dit à chaque instant où est son tourmenteur,
Mais sa corne impatiente ne rencontre qu’un leure
Il voudrait maintenant regagner ses pénates !
Escorté par les bœufs, retourner au corral,
Retrouver les pâtures de la plaine andalouse
Soigneusement soignées, précieuses pelouses
Pour son usage unique, paradis pastoral !
Hélas il est trop tard, il faut finir le drame,
Il est indispensable qu’il meurt maintenant
Toute son existence pour ce dernier moment
Pour l’ultime spectacle : La mort est au programme !
Il est statufié, le mufle au ras du sol ;
Les pattes parallèles, les omoplates ouvertes
Tout est prêt pour l’estoc et d’une main experte
L’homme va le servir, aux tendidos de sol !
Bobi 02 13
Mr et Mme Alzeimer
Dans le jardin d’enfants rempli de pâquerettes
Un couple de vieux somnole en se tenant la main
Soudain la femme sursaute car au bout du chemin
Passe un marchand de glaces avec sa charrette
Regarde s’écrie t-elle secouant son époux
Des sorbets à la fraise peut être à la pistache
Vas donc en chercher deux, vas donc cher Eustache
Marque sur un papier, sinon tu oublies tout !
Eustache obtempère mais d'une voix geignarde.
Il revient peu après tenant dans chaque main
Des saucisses fumantes : Mais où est la moutarde ?
Dis la femme fâchée, je t’avais prévenu
Il faut bien tout noter, si tu n’y prends point garde
Tu risque de rencontrer bien des déconvenues.
Bobi 02 13
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