....le juste opposera le mépris à l'absence
Dans un petit village du golfe du Morbihan
Par un matin mouillé, dans la brume immergé
Quand on respire l'eau et l'air mélangés
Nostalgie de ce temps ou nous étions enfants.
Dans le beau cimetière aux calvaires de granit
On enterrait Annick, morte d'une maladie
Attribuée au tabac. Mais vous m'avez compris
Il y a des mots tabous : prononciation proscrite !
Un sonneur de biniou, soufflait sur l'assemblée
Une musique celte : une musique fière
Le Génie d'une race dans ces notes guerrières
Un "Guen ha Du" couvrait le cercueil mouillé.
Lorsqu'elle fut descendue dans sa terre natale
Son fils à sa demande jeta quelques Gitanes
Elle l'avait exigé. Dans ce geste profane :
Pied de nez à la Mort, défi transcendantal !
Je veux garder l'image de cet enterrement
Complicité du temps, sobre jeu du sonneur
Simplicité des gestes, estompe des couleurs
Comme sur le drapeau : seulement Noir et Blanc .
Noir pour le deuil bien sûr, et noir pour la douleur
De ceux-là qui mesurent autour du catafalque
Le crédit de leur vie, que chaque année défalque.
Et blanc pour le panache ! Repose petite soeur !
Bobi 09 07.
3 commentaires:
Bonsoir Alain
Je suis toujours tes poésies, elles me ravissent,
mais je te trouve triste,
aurait-on oublié ta fête
et bien je te la souhaite.
Peux-tu déclamer sur une note rose
afin que l'autonme arrivant soit moins morose.
Je note que le cigare que je fume me plait toujours. Tu es prié d'en jeté un paquet à la mer en même temps que mes cendres, il remplacera allégrement les roses et autres commentaires inutiles.
A bientôt et grosses bises
corrige : jet e r
j'ai l'impression que tu n'as pas reçu le 3ème, donc je ne recommence plus le même baratin, mais corrige : automne, sinon cela me fait mal.
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