à Eugène
S’agit-il aujourd’hui de louer le sagittaire
Individu placide conçu en fin d' hiver.
Dans la chaleur des draps quand il n’est rien à faire
En dehors du devoir conjugal austère !
Certes, ceux qui sont conçus au plein cœur de l’été
Ou même au printemps, au joli moi de mai
Seraient le résultat de coïts débridés
Unions quasi faunesques, quand la nature renaît !
Il en est des humains comme des écoulements,
Certains ruisseaux placides se transforment en torrents,
D’autres rus turbulents se terminent en étang,
Seule compte la pente, affaire d’environnement !
Le spermatozoïde qui percute l’ovule
Se moque bien je crois du temps qu’il fait dehors
Il gagne le gros lot, ce qui compte d’abord
C’est se mettre à l’abri, dans cette capsule !
Ainsi je ne crois pas aux signes du zodiaque
Ce petit poisson là, pris parmi des milliards
Qui donc le choisit, si ce n’est le hasard ?
Un dans la multitude, au milieu du cloaque !
On ne peut faire l’impasse sur cette notion
Que la terre n’est rien d’autre qu’une grosse toupie
Son axe décrit un cône parfaitement défini,
Des équinoxes enfin, c’est la précession.
Mais puisqu’il faut ici louer les sagittaires
Nous dirons qu’en hiver, du sperme, la qualité
Est réputée meilleure et même en quantité,
Que pendant les saisons, chaudes ou caniculaires !
Bobi 12.08
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