Il ne faisait pas beau, ce dimanche de novembre,
Dans le cimetière gris, sous les nuages en nombre
Comme si la nature se faisait l’antichambre,
Du royaume des morts, du domaine des ombres !
J’y enterrais ma muse, bien sûr en grand secret :
Ne jamais avouer que l’inspiration manque !
Funérailles furtives, enterrement discret,
Comme on menait en terre, jadis, les saltimbanques.
Ainsi ma muse est morte d’étrange maladie,
Mais peut-être en sommeil comme l’ours polaire !
Est-ce hibernation ? Est-ce catalepsie ?
Attendons le printemps, nous y verrons plus clair.
Bobi 11.08
Quelques bouts rimés ...
Tout est dans tout... Et réciproquement !
jeudi 19 février 2009
mercredi 18 février 2009
...à une Charentaise...
…objets inanimés avez-vous donc une âme ?...
Grand-père, dans le jardin, a perdu sa pantoufle,
Il s’en-va claudiquant d’un pas dissymétrique,
En traînant sa carcasse de vieillard arthritique,
Dans sa robe de chambre qui toujours l’emmitoufle.
Et chacun de le plaindre, de maudire la vieillesse,
Qui lui fait oublier qu’il avait deux chaussures,
Sa mémoire s’écoule par toutes ces blessures
Que le temps lui impose, provoquant sa détresse !
Oui ! Mais de la pantoufle, qui donc s’en soucie ?
Elle gît sur le sol en grande solitude,
Poussée contre le mur, tombée en désuétude
L’humidité de l’air, déjà, la rétrécie.
Et la voilà bien seule, sans sa douce compagne,
Sans la chaleur du pied qui la revigorait !
Sans son rôle social qui la justifiait,
Un objet inutile perdu dans la campagne !
Et dans le soir qui tombe sous la voûte des cieux,
Dans cette nuit d’hiver que va-t-elle devenir ?
A quelle température va-t-elle refroidir ?
A la merci d’un chien, errant et facétieux !
Donc de cet incident, que devons-nous conclure ?
La distraction du vieux nous attire les larmes,
Pendant que la chaussure vit un terrible drame
Lequel devons-nous plaindre : La pantoufle bien sur !
Bobi 02.09
Grand-père, dans le jardin, a perdu sa pantoufle,
Il s’en-va claudiquant d’un pas dissymétrique,
En traînant sa carcasse de vieillard arthritique,
Dans sa robe de chambre qui toujours l’emmitoufle.
Et chacun de le plaindre, de maudire la vieillesse,
Qui lui fait oublier qu’il avait deux chaussures,
Sa mémoire s’écoule par toutes ces blessures
Que le temps lui impose, provoquant sa détresse !
Oui ! Mais de la pantoufle, qui donc s’en soucie ?
Elle gît sur le sol en grande solitude,
Poussée contre le mur, tombée en désuétude
L’humidité de l’air, déjà, la rétrécie.
Et la voilà bien seule, sans sa douce compagne,
Sans la chaleur du pied qui la revigorait !
Sans son rôle social qui la justifiait,
Un objet inutile perdu dans la campagne !
Et dans le soir qui tombe sous la voûte des cieux,
Dans cette nuit d’hiver que va-t-elle devenir ?
A quelle température va-t-elle refroidir ?
A la merci d’un chien, errant et facétieux !
Donc de cet incident, que devons-nous conclure ?
La distraction du vieux nous attire les larmes,
Pendant que la chaussure vit un terrible drame
Lequel devons-nous plaindre : La pantoufle bien sur !
Bobi 02.09
vendredi 13 février 2009
Printemps
Le ciel qui blanchit chaque jour plus tôt,
Les volets que l’on ferme, plus tard, chaque soir,
La mer, qui souvent recouvre le musoir
Les marées d’équinoxe, qui reviendront bientôt.
Cette nuit qui recule, ce jour qui s’allonge,
La nature, qui va, après le triste hiver
Renaître joliment, la jeune primevère
Est le premier indice que la vie se prolonge.
Et l’Homme comme la plante, s’en vient reverdissant.
En cette fin d'hiver, la nature semble dire
Que le cours du temps qu’il passait à maudire
A voulu s’inverser, qu’il va rajeunissant !
Ô perfide printemps vous êtes un vilain
De tromper chaque année la pauvre créature
Crédule et sans mémoire, et cette forfaiture
Je la dénonce ici, car il est bien certain
Que jamais à sa source, le temps n’est remonté,
Sauf dans les romans, ces fictions complaisantes
Qui font rêver les Hommes, belles histoires charmantes
Mais Benjamin Button n’a jamais existé !
Bobi 02.09
Les volets que l’on ferme, plus tard, chaque soir,
La mer, qui souvent recouvre le musoir
Les marées d’équinoxe, qui reviendront bientôt.
Cette nuit qui recule, ce jour qui s’allonge,
La nature, qui va, après le triste hiver
Renaître joliment, la jeune primevère
Est le premier indice que la vie se prolonge.
Et l’Homme comme la plante, s’en vient reverdissant.
En cette fin d'hiver, la nature semble dire
Que le cours du temps qu’il passait à maudire
A voulu s’inverser, qu’il va rajeunissant !
Ô perfide printemps vous êtes un vilain
De tromper chaque année la pauvre créature
Crédule et sans mémoire, et cette forfaiture
Je la dénonce ici, car il est bien certain
Que jamais à sa source, le temps n’est remonté,
Sauf dans les romans, ces fictions complaisantes
Qui font rêver les Hommes, belles histoires charmantes
Mais Benjamin Button n’a jamais existé !
Bobi 02.09
samedi 7 février 2009
Quartier Grec ...
Aux vieux rochelais
J’ai passé mon enfance dans l’ombre d’une tour
Dans la puissante odeur de l’étoupe à calfat
Et celle du brai fumant dans de grands chaudrons plats
Au milieu des épaves gisantes alentour.
Dans la puissante odeur de l’étoupe à calfat
Et celle du brai fumant dans de grands chaudrons plats
Au milieu des épaves gisantes alentour.
Les gens qui fréquentaient ce quartier pittoresque
Etaient des matelots venus de la Bretagne
Pour pratiquer la pêche activité de bagne
Que les gens raisonnables évitent comme peste.
Etaient des matelots venus de la Bretagne
Pour pratiquer la pêche activité de bagne
Que les gens raisonnables évitent comme peste.
Ces marins exilés, venus de l’île de Groix
Parlent avec un accent qui est toute musique,
Un mouvement de houle, aux accents liturgiques
Nostalgie bien bretonne, pour les chemins de croix !
Parlent avec un accent qui est toute musique,
Un mouvement de houle, aux accents liturgiques
Nostalgie bien bretonne, pour les chemins de croix !
Les femmes portaient la coiffe de Groix ou bien d’Etel
On y croisait aussi des coiffes bigoudènes.
Les hommes en casquettes, enfermaient leur bedaine
Dans des pattes d’éléphant, pantalons immortel !
On y croisait aussi des coiffes bigoudènes.
Les hommes en casquettes, enfermaient leur bedaine
Dans des pattes d’éléphant, pantalons immortel !
Qu’êtes vous devenus Ô gens de mon quartier !
Mon beau terrain de jeu recouvert de voitures,
Les odeurs remplacées par celle de friture ,
Les marins échangés par des boutiquiers.
Mon beau terrain de jeu recouvert de voitures,
Les odeurs remplacées par celle de friture ,
Les marins échangés par des boutiquiers.
Pinasses et dundees ont déserté le port
Au profit des vedettes destinées aux touristes
Et les yacks à voile sifflent cet air sinistre
Que souffle le suroît dans ces drisses sonores .
Bobi 02.09
Bobi 02.09
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