la nature est un temple où de vivants piliers,Je sais des chemins d’eau, moquettés de lentilles
Laissent parfois passer de confuses paroles....
Comme un vivant tapis aux motifs changeants.
Déchiré chaque fois que passe la flottille
Des barques des loueurs, aux clients exigeants.
Sur les berges , trouant un mur de verdure,
L’éclat blanc des maisons aux volets peints en bleu,
Encadrés par des saules qui lavent leur chevelure
Dans l’eau de la rivière, au rivage sableux.
Des pêcheurs renfrognés viennent y chercher fortune,
Trempant dans le liquide un fil négligent,
Maudissant malgré tout la présence importune,
Des bateaux du dimanche aux remous dérangeants !
La nuit dans le marais, c’est une odelette,
Offerte par les grenouilles et leurs coassements
Et la lune éclabousse d’argent les vaguelettes
Que font les ragondins en furtifs glissements.
Et là, je me souviens d’avoir passé des nuits,
Magiques, à écouter le vent dans les ramures,
Délivrant un message dans ce discret murmure
Message ésotérique, comme celui de la pluie,
Qui brouille le plan d’eau en brisant son miroir
Et que seul le marais cherche à nous faire savoir !
Bobi 06 09
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