Fille d'un dieu solaire dans des temps incertains,
Ré la blanche, couverte de champs de passeroses,
Où les ânes en culotte près de la ville close,
Broutent dans les glacis des douves de Saint Martin !
Plus loin, sur les hauts murs, veillent les miradors
Du pénitentier, étrange échinoderme
De pierre de granit. Dans ce bagne moderne,
Séjounent des forçats, dans ses froids corridors.
Dans le marais salant, l'habile paludier
Aligne des petits tas de sel éblouissants,
Et la mer est partout, d'embruns éclaboussant
La dune sur la plage et son sable incendié.
Aux Châteliers, les ruines de l'ancienne abbaye
Dominent la redoute du fort de la Prée;
Dans Ars, le noir clocher pointe le plat pays,
Le phare des Baleines dans un ciel empourpré
Surveille la nuit qui gagne, et de ce bout de terre
Ré, père de l'île, qui plonge dans la mer !
Bobi 08 10
Quelques bouts rimés ...
Tout est dans tout... Et réciproquement !
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2 commentaires:
Je le lis en entier sur ton blog.
Tu es amoureux de cette île ! Est-ce à cause de tes souvenirs d'adolescent ? Maintenant ce n'est plus une île, n'importe qui peut y aller. Je la préférais au temps où il fallait prendre un bateau pour l'assiéger.
Je suis d'accord avec toi, le phare des baleines se conduit en bon père protecteur. Ré n'a rien à craindre, à si, dans des années lointaines, elle sera accolée à la côte charentaise. Il n'y aura plus besoin de pont ; mais nous ne le verrons pas, pft...
Tu peux encore la considérer comme une perle mais, si petite et trop habitée par des "étrangers" qui ne la méritent pas ; cela fait tache !
Un bien beau poème. Cette ile le mérite !
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