Lorsque l'automne est là, que le temps est chagrin,
Que la pluie et la brume ont élu domicile,
Dans mon cerveau calmé, indolent et docile
Derrière la vitre close, tapi, les yeux éteints :
Je te salue mélancolie !
Lorsque l'hiver survient, que le temps est brutal
Que le vent se déchaîne aux créneaux dentelés,
Que la mer glauque est folle, sauvagement poussée,
Réfugié, protégé des violences boréales :
Je te salue mélancolie !
Quand la neige s'entasse aux portes du logis,
Que la nuit bleue figée dans un froid transparent
S'éternise, laissant un jour tremblotant,
Devant l'âtre ronflant, emmitouflé, ravi :
Je te salue mélancolie !
Quand au cours de l'année, la nature évolue
Vers le renouveau d'un printemps dissolu
Et vivant cette fête désormais en exclu
Monte la nostalgie de ces temps révolus
Je te salue mélancolie !
Mais même si le soleil joue une symphonie
Cet état d'indolence que je trouve adéquat
Où le regret domine, mais le regret de quoi ?
Dans ce rêve imprécis où je me réfugie :
Je te salue mélancolie .
Bobi
1 commentaire:
Ceci est beau, rend "chose"..
Bravo, continue.
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