Un soleil rouge et or semblable à un drapeau.
Le petit garçon dort, tranquille dans la soute,
Il est huit heure deux, ce six du mois d'août,
De l'année quarante cinq, et il va faire beau.
Léger vent du matin. Seul un bourdonnement,
Trouble la sérénité de la ville qui s'éveille.
Un avion si haut qu'il faut prêter l'oreille
Au bruit de ses moteurs, approche lentement.
Sur son cockpit blanc est peint son nom: Enola,
C'est le prénom aimé de la mère du pilote,
Il est huit heure seize à l'aiguille qui trotte,
La ville qu'il survole s'appelle Hiroshima !
L'aiguille bouge encore cinq fois et c'est l'enfer,
Au dessus de la ville, l'enfant s'est réveillé,
Son coeur tel un soleil d'un million de degrés,
Dispense des torrents de rayons nucléaires !
Holocauste sacré ! L'empereur déifié,
Aura son sacrifice dans ce creuset impur,
Rayonnement infra rouge qui laisse sur le mur
L'ombre portée de l'homme au corps gazéifié !
Ô morts d'Hiroshima, morts de Nagasaki,
Vous auriez préféré la fin du samouraï
S'écrasant sur le pont dans un dernier Banzaï !
Entrainant dans la mort l'équipage ennemi.
Mais votre sacrifice, délivrait un message,
Pour nous tous, cette horreur a servi de leçon.
La paix par la Terreur pour une génération,
Celle du petit garçon qui vous fait cet hommage !
Bobi's 07 07
1 commentaire:
quelques symboles, la ville qui s'éveille, le matin calme; la précision de l'attaque,et puis l'apocalypse...
qui donc a dit qu'à la guerre il n'y avait pas de victimes innocentes...
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