Nous nous sommes connus sur un grand bateau blanc
En route sur l’Atlantique vers la mer des Antilles
J’étais jeune officier, tu étais jolie fille
Rien n’aurait résisté à nos rapports troublants.
Nous avions rendez-vous, mon quart terminé
Un peu après minuit près de la cheminée,
Et les phosphorescences de l’eau illuminée
Eclairaient le sillage de magiques traînées.
Et tout participait aux ébats romantiques
La jeunesse, l’interdit, le dépaysement,
La mer et le navire et l’uniforme blanc :
" L’azur phosphorescent de la mer des tropiques "
Qu’es-tu donc devenue Ô ma furtive amante ?
A Maracaïbo dans les champs de pétrole
Si un jour il te vient de lire ces paroles
Te rappelleras-tu de ces amours charmantes ?
Bobi 12 09
Quelques bouts rimés ...
Tout est dans tout... Et réciproquement !
jeudi 31 décembre 2009
vendredi 18 décembre 2009
L'HIVER.
...Yver vous n'este qu'un vilain ...(Charles d'Orléans)
Voici venir l’hiver, le temps des hécatombes
L’année qui se termine donnant en raccourci
L’image d’une vie qui peut finir ici
A la triste période, lorsque l'année succombe. !
Le paysage ressemble lorsque la neige tombe
A un film très ancien tourné en noir et blanc
Un film sans paroles, sur un écran tremblant
La neige mangeant les bruits comme dans une tombe.
Et puis ces chiens du Nord apportés par le vent
Qui vous mordent aux joues, vous déchirent le nez
Remplissent vos yeux de larmes, et qu’ainsi vous semblez
Un pauvre clown triste, fragile, émouvant.
C’est le temps où la bise de son souffle glaçonne
Les pauvres gens transis, que maladie décime
Le temps des pandémies qui atteignent des cîmes
Les clochers se répondent tandis que le glas sonne.
Mais la sagesse nous dit qu’il faut en profiter
Autant quitter la vie lors d’une saison triste
Car mourir au printemps c’est encore plus sinistre
Quand renaît la nature et qu’il faut tout quitter…
Bobi 18 12 09
Voici venir l’hiver, le temps des hécatombes
L’année qui se termine donnant en raccourci
L’image d’une vie qui peut finir ici
A la triste période, lorsque l'année succombe. !
Le paysage ressemble lorsque la neige tombe
A un film très ancien tourné en noir et blanc
Un film sans paroles, sur un écran tremblant
La neige mangeant les bruits comme dans une tombe.
Et puis ces chiens du Nord apportés par le vent
Qui vous mordent aux joues, vous déchirent le nez
Remplissent vos yeux de larmes, et qu’ainsi vous semblez
Un pauvre clown triste, fragile, émouvant.
C’est le temps où la bise de son souffle glaçonne
Les pauvres gens transis, que maladie décime
Le temps des pandémies qui atteignent des cîmes
Les clochers se répondent tandis que le glas sonne.
Mais la sagesse nous dit qu’il faut en profiter
Autant quitter la vie lors d’une saison triste
Car mourir au printemps c’est encore plus sinistre
Quand renaît la nature et qu’il faut tout quitter…
Bobi 18 12 09
samedi 28 novembre 2009
le pied de la lettre
De l'homme mélancolique, ne dit-on pas souvent :
Celui-çi broie du noir, et de cet autre encore
C'est un semeur d'embuches, et de cette pécore
Qu'elle arrondit les angles ou qu'elle sème le vent !
Souvent dans mon délire j'en rencontre certains:
Le visage tordu des noirs jeteurs de sorts
Les dépendeurs d'andouilles, les redresseurs de torts
Les peseurs de mots, les poseurs de lapins !
De ces petits métiers, qu'en est-il aujourd'hui
Où sont donc passés ces sinistres broyeurs ?
Ces grignoteuses de coins et ces dispensateurs
D'entraves ou de Mistrals ? Ils se sont évanouis !
Ils se sont en allés, soufflés par les tempêtes
Qu'ils avaient suscitées par leur semailles folles !
Ce vent-là emporta ces belles paraboles
Dans les couloirs du temps, ou dans ses oubliettes !
Bobi 11 09
Celui-çi broie du noir, et de cet autre encore
C'est un semeur d'embuches, et de cette pécore
Qu'elle arrondit les angles ou qu'elle sème le vent !
Souvent dans mon délire j'en rencontre certains:
Le visage tordu des noirs jeteurs de sorts
Les dépendeurs d'andouilles, les redresseurs de torts
Les peseurs de mots, les poseurs de lapins !
De ces petits métiers, qu'en est-il aujourd'hui
Où sont donc passés ces sinistres broyeurs ?
Ces grignoteuses de coins et ces dispensateurs
D'entraves ou de Mistrals ? Ils se sont évanouis !
Ils se sont en allés, soufflés par les tempêtes
Qu'ils avaient suscitées par leur semailles folles !
Ce vent-là emporta ces belles paraboles
Dans les couloirs du temps, ou dans ses oubliettes !
Bobi 11 09
lundi 2 novembre 2009
Halloween
Héritée des ancêtres, quelle étrange coutume,
Qui fait de nos petits en ce début d’automne,
Ces monstres effrayants qui dans les rue piétonnes
Quêtent des friandises en d’étranges costumes !
Leur rôle est de faire peur aux nombreux revenants
Qui dans la nuit d’Octobre, la dernière je crois,
Voudraient rendre visite, lorsque le jour décroît
Aux familles vivantes, en les terrorisant !
Ils s’affublent de suaires en défiant la mort
Portant des masques affreux pour un spectacle « Gore »
Ô fête d’Halloween ! Quand nos petits enfants,
Voulant se faire laids, en cette soirée de pluie,
Abrités sous un porche, tout en s’encourageant :
Ils sont encore plus beaux, lorsque tombe la nuit !
Bobi 31.10.09
lundi 12 octobre 2009
Le silence.
Le silence de ces espaces infinis m’effraie
A bord d’Endéavour, moderne caravelle
Ils quittent volontiers leur planète natale
Pour leur observatoire, la station orbitale,
Qui du cosmos donne, une vision nouvelle.
Dans ce monde les distances se mesurent en ‘parsecs’
La matière y est rare, là domine le vide,
Une absence froide et noire, l’éclairge livide
D’une lune blafarde, reflet d’un monde sec.
Mais très loin dans l’espace naissent des nébuleuses
Et tournent des pulsars, toupies vertigineuses,
Explosent des étoiles en supernovas.
Ils tentent d’écouter dans ce néant glacial
Accroché au vaisseau que l’homme innova
L‘assourdissant silence du vide sidéral.
Bobi 10.09
A bord d’Endéavour, moderne caravelle
Ils quittent volontiers leur planète natale
Pour leur observatoire, la station orbitale,
Qui du cosmos donne, une vision nouvelle.
Dans ce monde les distances se mesurent en ‘parsecs’
La matière y est rare, là domine le vide,
Une absence froide et noire, l’éclairge livide
D’une lune blafarde, reflet d’un monde sec.
Mais très loin dans l’espace naissent des nébuleuses
Et tournent des pulsars, toupies vertigineuses,
Explosent des étoiles en supernovas.
Ils tentent d’écouter dans ce néant glacial
Accroché au vaisseau que l’homme innova
L‘assourdissant silence du vide sidéral.
Bobi 10.09
vendredi 25 septembre 2009
Le grand guillou.
.....à Charles-Alfred
Parfois pour s’amuser les hommes d’équipage
Capturent à la ligne ce bel oiseau plongeur
Qu’ils nomment "grand guillou" pêchant dans le sillage
De leur propre bateau les poissons surnageurs.
Ils gavent alors la bête avec du carbure
Combustible servant aux lampes des navires
Puis relachent l’oiseau, éperdu de brulures
Qui croit que s’il s’abreuve, finira son martyr.
L'acétylène se forme alors en abondance
Dans le corps du bestiau qui a repris son vol.
Et cette réaction qui a pour conséquence
L’explosion de la bête, ravit l’être frivole !
L’auteur de ce spectacle, le marin facétieux.
Surtout lorsque l’oiseau dans les flôts retombé
Dévore ses propres tripes, c’est un met délicieux
C’est son dernier repas, autant en profiter.
Le poète est semblable à ce grandguillou-là,
Il explose en plein vol pour amuser la foule
Il invite le lecteur à son dernier repas
Mais ce sont ses entrailles qu’au banquet il engoule !
Bobi 09.09
Grandguillou : oiseau marin appelé aussi pélitros
Parfois pour s’amuser les hommes d’équipage
Capturent à la ligne ce bel oiseau plongeur
Qu’ils nomment "grand guillou" pêchant dans le sillage
De leur propre bateau les poissons surnageurs.
Ils gavent alors la bête avec du carbure
Combustible servant aux lampes des navires
Puis relachent l’oiseau, éperdu de brulures
Qui croit que s’il s’abreuve, finira son martyr.
L'acétylène se forme alors en abondance
Dans le corps du bestiau qui a repris son vol.
Et cette réaction qui a pour conséquence
L’explosion de la bête, ravit l’être frivole !
L’auteur de ce spectacle, le marin facétieux.
Surtout lorsque l’oiseau dans les flôts retombé
Dévore ses propres tripes, c’est un met délicieux
C’est son dernier repas, autant en profiter.
Le poète est semblable à ce grandguillou-là,
Il explose en plein vol pour amuser la foule
Il invite le lecteur à son dernier repas
Mais ce sont ses entrailles qu’au banquet il engoule !
Bobi 09.09
Grandguillou : oiseau marin appelé aussi pélitros
dimanche 14 juin 2009
Venise verte.
la nature est un temple où de vivants piliers,Je sais des chemins d’eau, moquettés de lentilles
Laissent parfois passer de confuses paroles....
Comme un vivant tapis aux motifs changeants.
Déchiré chaque fois que passe la flottille
Des barques des loueurs, aux clients exigeants.
Sur les berges , trouant un mur de verdure,
L’éclat blanc des maisons aux volets peints en bleu,
Encadrés par des saules qui lavent leur chevelure
Dans l’eau de la rivière, au rivage sableux.
Des pêcheurs renfrognés viennent y chercher fortune,
Trempant dans le liquide un fil négligent,
Maudissant malgré tout la présence importune,
Des bateaux du dimanche aux remous dérangeants !
La nuit dans le marais, c’est une odelette,
Offerte par les grenouilles et leurs coassements
Et la lune éclabousse d’argent les vaguelettes
Que font les ragondins en furtifs glissements.
Et là, je me souviens d’avoir passé des nuits,
Magiques, à écouter le vent dans les ramures,
Délivrant un message dans ce discret murmure
Message ésotérique, comme celui de la pluie,
Qui brouille le plan d’eau en brisant son miroir
Et que seul le marais cherche à nous faire savoir !
Bobi 06 09
dimanche 31 mai 2009
Demain
Monotonie du temps, mélodie de l'ennui
Demain, un autre "hier", semblable à aujourd'hui !
Demain c'est la promesse d'un monde différent,
Demain comme un beau fruit, offert gracieusement.
"Remettre au lendemain" optimiste message
"S'en remettre à demain" attitude du sage !
Demain c'est entendu , on rasera gratis
Promesses politiques, mensonges au goût d'anis !
Demain c'est le futur, demain c'est l'avenir,
Demain qui pourrait bien ne jamais revenir !
Car demain mène à tout, mais homme n'oublie pas,
Qu'il est un lendemain que tu ne verras pas !
Bobi 05 09
vendredi 17 avril 2009
Ophélie.
La blonde Ophélie chante, dans le lit frais de l’eau,
Parmi les nénuphars qui verdissent sa couche.
La naïve chanson qui coule de sa bouche,
Fait pleurer des rivières, aux nymphes, à gros sanglots !
La pauvre enfant n’a pu supporter la douleur
De la mort d’un père, par son amant occis,
Elle a voulu rejoindre Hamlet dans sa folie,
Et en finir enfin, avec tout ce malheur.
C’est pourquoi elle flotte au fil de la rivière,
Ses cheveux en corolle lui font comme un halo,
Mais ses blancs vêtements, tout en se gorgeant d’eau
L’entraînent doucement vers sa couche dernière.
Ô belle Ophélie ! Fiancée magnifique,
Comme j’ai détesté, du prince, la démence,
De t’avoir sacrifiée à la basse vengeance
Exigée par son père, fantôme famélique !
Bobi 04.09
lundi 30 mars 2009
Saint Jean d'Angle.
…..à Alain R.
Voûtes de Saint Jean d’Angle, résonnez vous toujours
Aux marches du Poitou, dans la plaine salée,
‘Des soupirs de la Sainte et des cris de la fée,’
L'ombre du 'Ténébreux', hante-t-elle vos tours ?
Du haut de vos murailles on peut apercevoir,
Le fort de Brouage, et la tour de Broue,
Désormais abolie, vieille figure de proue,
Le retrait de la mer, l’a gommée de l’Histoire !
Dans vos douves peut-être, a nagé la sirène
Car l’océan tout proche baigne la terre de Saintonge
Et ce marais immense, gorgé comme une éponge,
Est gardé par vos tours, sentinelles sereines
Il est bien légitime que tu hantes ces lieux,
Ô ! Prince d'Aquitaine ! Chez la fée Mélusine
Tu es chez toi poète, c’est un peu ta cousine !
Mais tout y est chimère, dans la maison des Dieux.
Bob 03.09
mercredi 25 mars 2009
Welcome.
Abydos Cestos Sangatte Folkeston
Léandre se débat dans l’onde qui le noie
Chaque vague l’assomme un peu plus, il nage
Vers la faible lueur dans la tour qui rougeoie,
Où Héro son épouse scrute la mer, sous l’orage.
Léandre se débat dans l’onde qui le noie
Chaque vague l’assomme un peu plus, il nage
Vers la faible lueur dans la tour qui rougeoie,
Où Héro son épouse scrute la mer, sous l’orage.
Mais la nuit a passée, et Héro sur la grève
Recueille le dernier soupir de Léandre.
Cruel Héllespont, de ces amours brèves
Tu as brisé le cours, dans tes sombres méandres !
Recueille le dernier soupir de Léandre.
Cruel Héllespont, de ces amours brèves
Tu as brisé le cours, dans tes sombres méandres !
Aujourd’hui ce nageur , voulant trouver sa belle
En traversant la mer, en affrontant les flots
A partir de Sangatte, dans la mer cruelle
Entre dans la légende petit kurde, en héros !
En traversant la mer, en affrontant les flots
A partir de Sangatte, dans la mer cruelle
Entre dans la légende petit kurde, en héros !
Bobi 03.09
mardi 24 mars 2009
Les Alains
Penchés sur l'encolure des lourds destriers,
Fixant la ligne hostile de l'ennemi tout proche,
Les chevaliers Alains , sans peurs et sans reproches,
Attendent le signal qui va les délivrer !
Comme une déferlante balayant le plateau
Les cavaliers barbares au trot de leur monture
Dans un sourd grondement, la sauvage structure
Effectue son approche avant l’ultime assaut !
Puis à courte distance les chevaux sont lâchés.
Le grondement devient roulement de tonnerre.
De cette énorme vague qui court sur son erre
Sur la digue ennemie qui va être enfoncée !
Et dominant le bruit de la course furibonde,
Le hurlement dément des guerriers hystériques,
Le tournoiement des sabres en éclats magnifiques :
La charge des Alains va balayer le monde !
Bobi 03.09
Fixant la ligne hostile de l'ennemi tout proche,
Les chevaliers Alains , sans peurs et sans reproches,
Attendent le signal qui va les délivrer !
Comme une déferlante balayant le plateau
Les cavaliers barbares au trot de leur monture
Dans un sourd grondement, la sauvage structure
Effectue son approche avant l’ultime assaut !
Puis à courte distance les chevaux sont lâchés.
Le grondement devient roulement de tonnerre.
De cette énorme vague qui court sur son erre
Sur la digue ennemie qui va être enfoncée !
Et dominant le bruit de la course furibonde,
Le hurlement dément des guerriers hystériques,
Le tournoiement des sabres en éclats magnifiques :
La charge des Alains va balayer le monde !
Bobi 03.09
samedi 21 mars 2009
FRACTAL
.........................................à B.Mendelbrot
Magnifiques couleurs aux nuances moirées
Rigueur mathématique au service de l'art
L'ordre dans le chaos, cosmique cauchemar
Enroulements précieux aux structures spirées.
Spirales infinies, profondeurs abyssales,
Atracteurs étranges, dimensions fractionnaires
Facination du 'kitsch', du monde imaginaire,
Perfection absolue de l'image fractale !
Bobi 03.09
mercredi 11 mars 2009
Dies irae
J’ai, dans une autre vie, été chef d’orchestre,
Et j’ai de ce temps là gardé la nostalgie
De l’interprétation des œuvres titanesques
De Mahler de Berlioz de Wagner de Verdi
Et j’ai de ce temps là gardé la nostalgie
De l’interprétation des œuvres titanesques
De Mahler de Berlioz de Wagner de Verdi
De leur ‘Tuba Mirum’, dans leurs messes des morts
Libérant le tonnerre des roulements de timbales
Explosion des cuivres, j’étais le matamore
Qui domptait cette bête,
.......................................... commandant aux cymbales
Un son d’apocalypse dans un éclair d’or.
Un son d’apocalypse dans un éclair d’or.
Et mes cinq cents choristes hurlant à l’unisson
Leur terreur absolue, un univers sonore,
Une musique énorme, qui donne le frisson
Qui sature l’espace, qui vous remplit la tête,
Qui donne le vertige et vous mouille les yeux
Qui vous coupe le souffle, qu’il faut que ça s’arrête.
Que l’émotion est telle, que c’est délicieux
Mais presque douloureux, mais presque insupportable
Et qu’il vous appartient, le seul silencieux
De calmer de la bête, la violence domptable
Puisque c’est vous le maître, que vous tutoyez Dieu !
Bobi 03.09
jeudi 19 février 2009
La muse malade.
Il ne faisait pas beau, ce dimanche de novembre,
Dans le cimetière gris, sous les nuages en nombre
Comme si la nature se faisait l’antichambre,
Du royaume des morts, du domaine des ombres !
J’y enterrais ma muse, bien sûr en grand secret :
Ne jamais avouer que l’inspiration manque !
Funérailles furtives, enterrement discret,
Comme on menait en terre, jadis, les saltimbanques.
Ainsi ma muse est morte d’étrange maladie,
Mais peut-être en sommeil comme l’ours polaire !
Est-ce hibernation ? Est-ce catalepsie ?
Attendons le printemps, nous y verrons plus clair.
Bobi 11.08
Dans le cimetière gris, sous les nuages en nombre
Comme si la nature se faisait l’antichambre,
Du royaume des morts, du domaine des ombres !
J’y enterrais ma muse, bien sûr en grand secret :
Ne jamais avouer que l’inspiration manque !
Funérailles furtives, enterrement discret,
Comme on menait en terre, jadis, les saltimbanques.
Ainsi ma muse est morte d’étrange maladie,
Mais peut-être en sommeil comme l’ours polaire !
Est-ce hibernation ? Est-ce catalepsie ?
Attendons le printemps, nous y verrons plus clair.
Bobi 11.08
mercredi 18 février 2009
...à une Charentaise...
…objets inanimés avez-vous donc une âme ?...
Grand-père, dans le jardin, a perdu sa pantoufle,
Il s’en-va claudiquant d’un pas dissymétrique,
En traînant sa carcasse de vieillard arthritique,
Dans sa robe de chambre qui toujours l’emmitoufle.
Et chacun de le plaindre, de maudire la vieillesse,
Qui lui fait oublier qu’il avait deux chaussures,
Sa mémoire s’écoule par toutes ces blessures
Que le temps lui impose, provoquant sa détresse !
Oui ! Mais de la pantoufle, qui donc s’en soucie ?
Elle gît sur le sol en grande solitude,
Poussée contre le mur, tombée en désuétude
L’humidité de l’air, déjà, la rétrécie.
Et la voilà bien seule, sans sa douce compagne,
Sans la chaleur du pied qui la revigorait !
Sans son rôle social qui la justifiait,
Un objet inutile perdu dans la campagne !
Et dans le soir qui tombe sous la voûte des cieux,
Dans cette nuit d’hiver que va-t-elle devenir ?
A quelle température va-t-elle refroidir ?
A la merci d’un chien, errant et facétieux !
Donc de cet incident, que devons-nous conclure ?
La distraction du vieux nous attire les larmes,
Pendant que la chaussure vit un terrible drame
Lequel devons-nous plaindre : La pantoufle bien sur !
Bobi 02.09
Grand-père, dans le jardin, a perdu sa pantoufle,
Il s’en-va claudiquant d’un pas dissymétrique,
En traînant sa carcasse de vieillard arthritique,
Dans sa robe de chambre qui toujours l’emmitoufle.
Et chacun de le plaindre, de maudire la vieillesse,
Qui lui fait oublier qu’il avait deux chaussures,
Sa mémoire s’écoule par toutes ces blessures
Que le temps lui impose, provoquant sa détresse !
Oui ! Mais de la pantoufle, qui donc s’en soucie ?
Elle gît sur le sol en grande solitude,
Poussée contre le mur, tombée en désuétude
L’humidité de l’air, déjà, la rétrécie.
Et la voilà bien seule, sans sa douce compagne,
Sans la chaleur du pied qui la revigorait !
Sans son rôle social qui la justifiait,
Un objet inutile perdu dans la campagne !
Et dans le soir qui tombe sous la voûte des cieux,
Dans cette nuit d’hiver que va-t-elle devenir ?
A quelle température va-t-elle refroidir ?
A la merci d’un chien, errant et facétieux !
Donc de cet incident, que devons-nous conclure ?
La distraction du vieux nous attire les larmes,
Pendant que la chaussure vit un terrible drame
Lequel devons-nous plaindre : La pantoufle bien sur !
Bobi 02.09
vendredi 13 février 2009
Printemps
Le ciel qui blanchit chaque jour plus tôt,
Les volets que l’on ferme, plus tard, chaque soir,
La mer, qui souvent recouvre le musoir
Les marées d’équinoxe, qui reviendront bientôt.
Cette nuit qui recule, ce jour qui s’allonge,
La nature, qui va, après le triste hiver
Renaître joliment, la jeune primevère
Est le premier indice que la vie se prolonge.
Et l’Homme comme la plante, s’en vient reverdissant.
En cette fin d'hiver, la nature semble dire
Que le cours du temps qu’il passait à maudire
A voulu s’inverser, qu’il va rajeunissant !
Ô perfide printemps vous êtes un vilain
De tromper chaque année la pauvre créature
Crédule et sans mémoire, et cette forfaiture
Je la dénonce ici, car il est bien certain
Que jamais à sa source, le temps n’est remonté,
Sauf dans les romans, ces fictions complaisantes
Qui font rêver les Hommes, belles histoires charmantes
Mais Benjamin Button n’a jamais existé !
Bobi 02.09
Les volets que l’on ferme, plus tard, chaque soir,
La mer, qui souvent recouvre le musoir
Les marées d’équinoxe, qui reviendront bientôt.
Cette nuit qui recule, ce jour qui s’allonge,
La nature, qui va, après le triste hiver
Renaître joliment, la jeune primevère
Est le premier indice que la vie se prolonge.
Et l’Homme comme la plante, s’en vient reverdissant.
En cette fin d'hiver, la nature semble dire
Que le cours du temps qu’il passait à maudire
A voulu s’inverser, qu’il va rajeunissant !
Ô perfide printemps vous êtes un vilain
De tromper chaque année la pauvre créature
Crédule et sans mémoire, et cette forfaiture
Je la dénonce ici, car il est bien certain
Que jamais à sa source, le temps n’est remonté,
Sauf dans les romans, ces fictions complaisantes
Qui font rêver les Hommes, belles histoires charmantes
Mais Benjamin Button n’a jamais existé !
Bobi 02.09
samedi 7 février 2009
Quartier Grec ...
Aux vieux rochelais
J’ai passé mon enfance dans l’ombre d’une tour
Dans la puissante odeur de l’étoupe à calfat
Et celle du brai fumant dans de grands chaudrons plats
Au milieu des épaves gisantes alentour.
Dans la puissante odeur de l’étoupe à calfat
Et celle du brai fumant dans de grands chaudrons plats
Au milieu des épaves gisantes alentour.
Les gens qui fréquentaient ce quartier pittoresque
Etaient des matelots venus de la Bretagne
Pour pratiquer la pêche activité de bagne
Que les gens raisonnables évitent comme peste.
Etaient des matelots venus de la Bretagne
Pour pratiquer la pêche activité de bagne
Que les gens raisonnables évitent comme peste.
Ces marins exilés, venus de l’île de Groix
Parlent avec un accent qui est toute musique,
Un mouvement de houle, aux accents liturgiques
Nostalgie bien bretonne, pour les chemins de croix !
Parlent avec un accent qui est toute musique,
Un mouvement de houle, aux accents liturgiques
Nostalgie bien bretonne, pour les chemins de croix !
Les femmes portaient la coiffe de Groix ou bien d’Etel
On y croisait aussi des coiffes bigoudènes.
Les hommes en casquettes, enfermaient leur bedaine
Dans des pattes d’éléphant, pantalons immortel !
On y croisait aussi des coiffes bigoudènes.
Les hommes en casquettes, enfermaient leur bedaine
Dans des pattes d’éléphant, pantalons immortel !
Qu’êtes vous devenus Ô gens de mon quartier !
Mon beau terrain de jeu recouvert de voitures,
Les odeurs remplacées par celle de friture ,
Les marins échangés par des boutiquiers.
Mon beau terrain de jeu recouvert de voitures,
Les odeurs remplacées par celle de friture ,
Les marins échangés par des boutiquiers.
Pinasses et dundees ont déserté le port
Au profit des vedettes destinées aux touristes
Et les yacks à voile sifflent cet air sinistre
Que souffle le suroît dans ces drisses sonores .
Bobi 02.09
Bobi 02.09
samedi 24 janvier 2009
Les vampires.
Dans les ruines du château que hante le vampire
Il n’y a que des rats pour toute compagnie
Et des chauves souris qui déchirent la nuit
La sombre humidité que les murs transpirent.
Il n’y a que des rats pour toute compagnie
Et des chauves souris qui déchirent la nuit
La sombre humidité que les murs transpirent.
Dans cet environnement, qui pourrait être heureux ?
Les nuits suivant les nuits, et pour l’éternité !
Comme seul plaisir, parfois une saignée
De la vierge imprudente égarée en ces lieux.
Les nuits suivant les nuits, et pour l’éternité !
Comme seul plaisir, parfois une saignée
De la vierge imprudente égarée en ces lieux.
Et son pire ennemi, chaque jour : Le soleil,
Brûle cruellement son visage blafard
S’il se lève trop tôt, ou se couche trop tard,
Surtout son pauvre nez et ses grandes oreilles !
Brûle cruellement son visage blafard
S’il se lève trop tôt, ou se couche trop tard,
Surtout son pauvre nez et ses grandes oreilles !
Car sa barbe le protège un peu, c’est évident,
Barbe longue et hirsute vampire négligent,
Barbe courte et soignée vampire délicat,
Barbe longue et hirsute vampire négligent,
Barbe courte et soignée vampire délicat,
Allez donc vous raser, lorsque votre miroir,
Ne vous renvoie jamais votre face de rat !
Vous avez l’air malin avec votre rasoir .
Ne vous renvoie jamais votre face de rat !
Vous avez l’air malin avec votre rasoir .
Bobi 01.09
dimanche 11 janvier 2009
Les acariens
Tous les matins d’hiver vers neuf heures du matin
Dans la chambre à coucher parfumée des odeurs
Des corps assoupis dans la douce tiédeur
Du grand lit conjugal habillé de satin,
Tout repose encore, mais dans l’air immobile
Flotte comme une menace aux habitants du lieu.
L’hécatombe quotidienne le sacrifice odieux
De million d’acariens gentilles bêtes utiles .
La femme d’un geste large à ouvert le grand lit.
Par la fenêtre rentre l’air glacé du dehors
L’acarien ne peut échapper à la mort !
Mais pourquoi tant de haine ? J’en demeure saisi !
J’ai souvent pris la plume pour le sort de la mouche
Ou pour celui du crabe, prisonnier dans la moule
Serais-je indifférent au sort de cette foule
Massacrée chaque jour ? Ce malheur me touche !
Car ces gentilles bêtes ne sont pas rancunières
Les survivantes mangent les corps des victimes
Participant ainsi à l’hygiène ultime
Rendant à notre couche sa fraîcheur première !
Halte au massacre affreux de façon récurrente
De millions d’acariens tombés au lit d’honneur
Caillassez les carreaux, sur les coups de neuf heures
Des fenêtre ouvertes par des femmes ignorantes.
Bobi 01.09
Dans la chambre à coucher parfumée des odeurs
Des corps assoupis dans la douce tiédeur
Du grand lit conjugal habillé de satin,
Tout repose encore, mais dans l’air immobile
Flotte comme une menace aux habitants du lieu.
L’hécatombe quotidienne le sacrifice odieux
De million d’acariens gentilles bêtes utiles .
La femme d’un geste large à ouvert le grand lit.
Par la fenêtre rentre l’air glacé du dehors
L’acarien ne peut échapper à la mort !
Mais pourquoi tant de haine ? J’en demeure saisi !
J’ai souvent pris la plume pour le sort de la mouche
Ou pour celui du crabe, prisonnier dans la moule
Serais-je indifférent au sort de cette foule
Massacrée chaque jour ? Ce malheur me touche !
Car ces gentilles bêtes ne sont pas rancunières
Les survivantes mangent les corps des victimes
Participant ainsi à l’hygiène ultime
Rendant à notre couche sa fraîcheur première !
Halte au massacre affreux de façon récurrente
De millions d’acariens tombés au lit d’honneur
Caillassez les carreaux, sur les coups de neuf heures
Des fenêtre ouvertes par des femmes ignorantes.
Bobi 01.09
mardi 6 janvier 2009
Noël au balcon.
à Gilbert....
Vous me dites : A Noël on est sur la terrasse
Et à l’abri du vent on peut réveillonner,
On est dans le midi. Et que grand bien vous fasse !
Cet avantage là, je veux vous le laisser !
Dans l’hémisphère sud, sous toutes latitudes
Les gens fêtent Noël, bien sur, en plein été
Le gros bonhomme en rouge, vêtu comme d’habitude
Pour cette nuit glacée de la nativité !
Ainsi pour moi Noël, c’est la neige et le froid.
C’est la bûche qui siffle, dedans la cheminée,
C’est le sapin orné, l’heure qui sonne au beffroi,
Et les yeux des enfants de joie illuminés !
C’est ce groupe tanguant sur la route gelée
Se hâtant vers la crèche dans l’église remplie
D’une foule de gens, qui une fois dans l’année
Choisissent d’aller prier, en ce jour, à minuit !
Et, lorsqu’ils sortiront vers deux heures du matin,
Dans la nuit pétrifiée par un froid sidéral,
Ils feront réveillon. Les présents du sapin
Attendront des petits, le réveil matinal !
Ainsi l’ont décidé ceux qui dans le grand livre
Ont voulu que Jésus entre dans notre histoire
Par une nuit glacée, dans la neige et le givre,
Pour délivrer aux hommes un message d’espoir !
Bobi 25.12.08
Cuers
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